Porc Vers une offre européenne stable
La production devrait se maintenir cette année, dans un contexte de forte demande mondiale.
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«En 2019, les prévisions de production diffusées par Eurostat font état d’une augmentation de la production européenne. Au regard des résultats de l’enquête cheptel réalisée en novembre 2018 dans chaque État membre, les experts européens ont révisé ces estimations », rapporte l’Institut technique du porc (Ifip). L’offre européenne de porc devrait donc se stabiliser cette année, après avoir progressé de 2 % en 2018, par rapport à 2017. L’évolution de la production s’annonce contrastée selon les pays, à l’aune de l’état des cheptels. « L’offre en Espagne et en France devrait progresser respectivement de 5 et 1,8 % sur un an, estime l’Ifip. En revanche, des reculs de 1 à 5 % sont attendus en Allemagne comme aux Pays-Bas ou en Pologne. La tendance est à la stabilité au Danemark, au Royaume-Uni et en Italie. »
Sur le terrain, ces prévisions se confirment. En France, en cumul de janvier à mars, les abattages de porcs progressent de 1,3 % en têtes, et de 1,8 % en volume par rapport à 2018. « La reprise d’activité se confirme au premier trimestre 2019, après un second semestre 2018 fonctionnant de manière ralentie », analyse l’Agreste. En Espagne, la dynamique ne se dément pas. « En cumul sur les deux premiers mois de l’année, les abattages progressent de 4,11 % en têtes, et 3,71 % en poids », avance le Marché du porc breton (MPB).
Moins de porcs au nord
Dans les pays nordiques, le recul annoncé de la production se matérialise. Sur les dix-sept premières semaines de l’année, les abattages allemands reculent de 3,47 % en têtes par rapport à 2018, en lien avec le net recul du cheptel (1). Aux Pays-Bas, « 80 000 porcs de moins ont été abattus durant le premier trimestre 2019. Les poids ont augmenté de 1,3 kg durant cette période », indique le MPB. Quant aux abattages danois, ils chutent de 4,67 % sur un an en cumul de janvier à avril. Selon Danmarks Statistik, au 1er avril, les effectifs de porcs en engraissement étaient en recul de 8,5 % sur un an.
Vincent Guyot
(1) LireLa France agricolen° 3788 du 1er mars 2019, en page 5.
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